CLIQUONS!

CLIQUONS!

Il y a une véritable manie actuellement: tout le monde se copie plus ou moins et il n'est pas certain que cela soit avec bonheur: CLIQUER ET FAIRE UN DON. MORT DE RIRE! LOL! LAUGH AND LAUGHTERS! khakhakha comme on dirait en hebreu!

Un côté futile et dérisoire. Mais tout le monde a besoin de dons. Un buzzard que j'ai rencontré en ligne a même inventé un système où il joue son "honnêteté": ne faire des dons que dans la mesure où il en a besoin: d'où l'affichage d'un thermomètre (entre la mesure du degré d'alcool et cela de la froidure). Si les dons atteignent un certain niveau, plus besoin de cliquer!

Un autre problème: donner pourquoi et pour quoi? Il y a des grandes causes. Il y a des organismes internationaux et ceux-ci sont vraiment habilités à recevoir des dons. Je donne toujorus l'exemple du MAGEN DAVID ADOM/L'ETOILE DE DAVID ROUGE qui correspond à la Croix Rouge Internationale et qui vient e naide partout sur le territoire israélien et même dans les Territoires pour soigner et sauver, assister en cas de problèmes de santé, en cas de violence. Je crois être le seul prêtre orthodoxe à recommander de faire des dons à cette organisation. De même, il y a l'hôpital HADASSAH dont les actions sont vraiment comparable à celles d'une communauté inter-confessionnelle au service de l'être humain.

Pour ma part, je n'ai jamais fait vraiment appel à des dons de manière systématique. J'a iexpliqué dans mon blog (Qiyum/Existence) que, de ce fait, l'Eglise me m'a jamais rémunéré (sauf dans le cas de cours donnés dans un cadre officiel où elle y était légalement contrainte). J'ai assuré pendant 15 ans la création, l'aumônerie des malades d'un quartier avec otute la chagre pastoral et la préparation sacramentelle (je n'étais pas membre du clergé alors). L'adminiombreuses personnes.stration diocésaine, sachant que j'y passais un service de temps complet, ne m'a jamais dédomagé ni songé à me donner un lettre de mission. Cela l'aurait contrainte, par la Loi, à me rémunérer comme elle l'a fait pour de nombreuses personnes.

Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord et avant tout, cette attitude est générale envers les Juifs qui offrent totalement leur vie au service de l'Eglise. Je pourrais allonger une liste stupéfiante. Beaucoup ont vécu comme des "mendiants". On vient de clébrer l'anniversaire de l'archevêque épiscopalien S. schereschorwsky de Shanghai qui fut d'abord un juif pieux et fut nommé prêtre puis évêque de Shanghai. En 1927, il rencontra les juifs de Kai Feng en Chine en attesta de leur existence. Paralysé, il tapa à deux doigts la version en chinois dsa Two Finger Bible dont la version reste fort appréciée et termina ses jours à Tokyo.

Lorsque j'ai commencé mon ministère à Jérusalem - directement envoyé par le patriarche oecuménique - certains occidentaux ont dit à mno sujet en souriant: "Il a ce qu'il a voulu!" Il est plus facile de mener une vie iconique ou sécurisée et même en dispute avec les autres dans un cadre que l'on connait; pour ma part, je suis au service de cette réalité culturelle et humaine qu'est Israël, la culture israélienne, le renouveau de cett culture et de cette civilisation (on peut le dire). Il correspond à un moment majeur du renouveau et du changement de la société chrétienne au Proche-Orient et dans les Eglises locales traditionnelles.

Habitant sur le toit du Saint Sépulcre ou Anastasis, je suis le seul prêtre poly-culturel (israélien, russe, ukrainien, anglo, français, néerlando-allemand et autres...) à vivre au sein d'un patriarcat orthodoxe de Jérusalem qui subit des mutations fascinantes. Elles restent inconnues de l'intérieur.

Je suis aussi en lien avec le judaisme ultra-orthodoxe comme avec les "révolté(e)s" de la société (marginaux, gens de la rue, poètes et écrivains, artistes, LGBT).

Je croise depuis une quarantaine d'années des personnes qui s'acharnent à suivre des cours d'hébreu de tous genres. A l'expérience, il ne savent ni lire, ni comprendre les subtilités de cette langue et rares sont ceux qui le font avec discernement pour comprendre la nouveauté radicale de l'Etat d'Israël.

Le P. Kurt Hruby disait avec bon sens que la plupart des personnes sont en fait travaillées par une ssorte de culpabilité envers le peuple juif, généré par la Shoah et une prise de conscience de l'après-guerre. Celle-ci est dépassée aujourd'hui; elle s'est changée en autre chose. Des sentiments diffus que l'hébraïté réapparaît dans un contexte où Israël, la culture juive viennent interroger l'Eglise sur son authenticité et son rapport envers la communauté juive.

Il est bien plus aisé et "payant" d'affirmer une identité contestable au sein de l'Eglise ou d'un groupe clairement d'Eglise plutôt que de se lancer dans un travail de longue haleine où chacun n'est qu'un maillon temporaire mais qui est plus cohérent sur le long terme. Les "Béatitutde" comme la Théophanie et d'autres groupes catholiques et/ou messianiques se brisent et sont brisés par l'ambiguités de leur positions ou encore leurs déviances, y compris juridiques comme nous l'avons constaté récemment. Pourtant, Messianiques ou Evangélistes ou autres sont tous des gens de bonnes volonté.

La "classes des prêtres" en Israël n'avait pas de territoire tribal. Il revenait comme il revient toujours aux descendants des tribus - aux membre de l'Eglise pour ceux qui sont chrétiens dans ce temps de l'économie, d'assurer la subsistance de ceux qui offrent les Sacrifices. C'est à la fois gratuit et providentiel. Cela procède de la compréhension d'un Dessein divin qui implique de "tout quitter pour le service de Dieu et des êtres humains".

Lorsque saint François d'Assise fut battu, volé et laissé pour mort par les brigands qui le laissèrent sans rien, il revint à lui-même et éclata d'un grand rire. Oui, Dieu pourvoit. Oui, de fait, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter de ce que nous mangerons, de ce dont nous nous vêtirons. Les moineaux de Jérusalem sont mieux habillés que le roi Salomon et cela reste vrai.

De même, le saint Curé d'Ars avait bâti une école pour jeunes filles. Il n'avait rien pour qu'elles puissent survivre. Pourtant il dédia son institution à la Divine Providence et reçut de quoi développer cette institution.

La tradition orientale est riche de ces "stranniki/странники "qui sillonnent à nouveau l'immense territoire de la Russie. Mais combien de saintes personnes sont ainsi venues à pied en Terre Sainte et à Jérusalem, issues de cette vénérable tradition slave du Pèlerin russe, en quête de Dieu et de l'humanité vraie.

Il y a aujourd'hui une mode: la possibilité de faire des dons et de les déduire (à hauteur d'un certain montant) de la déclaration d'impo^t. Cela paraît juste. Cela peut aider des organismes et associations caritatives qui ont pour but de secourir des malades ou des situations sociales dans la société.

Cela n'est pas possible à mon sens dans la foi. La vie de foi implique que l'on fasse don de la "dîme/le dixième" de ses bien à la communauté religieuse; si par ailleurs on fait des dons à un mouvement d'Eglise (je ne veux pas parler de synagogues), il faut garder l'image de la veuve qui a donné sa dernière piécette dans le Temple. Elle a donné de son nécessaire. Elle se remet donc à cette Providence qui marque en quoi Dieu sait ce dont nous avons besoin.

Certains m'ont généreusement aidé - par exemple à certains moment. Ce qui devient intéressant c'est le motif qu'ils ont donné soit pour continuer ou pour arrêter. Il y a de la versatilité en cela, une profonde instabilité qu'il faut pouvoir démasquer et clarifier. Certains ont dit qu'ils m'avaient aidé parce que j'ai une fille handicapée.

Ce fut un faux prétexte! Mais il est intéressant d' yregarder de plus près: ma fille est socialement et financièrement la personne la plus assurée; elle dispose selon la lois des pensions handicapées prévues par la Loi; elle a un travail rémunéré. Elle a une "base sociale" bien plus assurée que son frère qui comme tout autre personne normale dans la société doit faire son chemin et assurer sa carrière.

Mais le plus "amusant" c'est que jamais les personnes qui ont aidé "à cause de cette fille handicapée" au grand jamais ils n'ont tépéhoné pour prendre de ses nouvelles, suivre son évolution.

La multiplication des "points de cliquage DON, DONATE" offre une autre curiosité mentale; on peut parler de "mental" dans la mesure où le monde religieux est souvent étroitement cupide sans donner dans le Cupidon de la foi!!! Il y a de la concurrence dans l'air, une course après les sous qui est capable d'ignorer la décence. La vie de foi implique autre chose.

Parmi mes "paroissiens", j'ai de nombreuses personnes rescapées - comme moi-même - du "goulag ou assimilé". J'ai été aussi dans une situation assez similaire. Cela provoque des réactions communes. Ne jamais taper dans notre dos, parler de manière réfléchie et parcimonieuse. En revanche, nous connaissons de l'intérieur le prix de notre liberté et de notre foi.

Je l'ai senti aussi avec le Père Elia Shmain qui a aussi souffert dans les goulags et par la maladie de savie qui finit par se suicider à Moscou.

Mon cacner de la thyroide est guéri. Je puis le dire parce que c'est le seul cancer dont on soit sûr qu'il peut être guéri. Cela a pris trois années. La hiérarchie ne m'a aidé en rien, pas même prendre de mes nouvelles, ni demander s'il était utile de donner un coup de main. D'autres en ont profité pour me donner des conseils sur où et comment je devais vivre. C'est facile à dire quand on court l'aristocratie hiérarchique du moment e nvue de se caser. D'autres en ont profiter pour s'étonner que je sois toujours en ministère.

Nul ne connait vraiment le secret de ce que représente la vocation à servir Dieu. Cela rejoint le sens de la Providence dont nul ne possède le "code ou le mot de passe". Elle ne peut être ritualisée. Elle ne peut être comprise dans ses temps et contre-temps. Il y a des temps ou Dieu donne, d'autres où Il éprouve, teste, met au défi. Ceal donne aussi sens à l'Incarnation, donc à la fête de Noël. Il ya plus: cela donne la densité de l'espérance du Retour du Seigneur.

Si vous avez l'idée que vous pouvez faire don d'une partie de vous n"cessaire: cliquez sur ce site:https://sites.google.com/site/hebrewinchurch/.

Sur la première page, cliquez sur DONATE et faite votre don en ligne. Il est sécurisé par PAYPAL. Je vous répondrai. Votre nom et ceux des perssonnes que vous m'indiquerez seront lus pendant mon office de nuit au-dessus du Saint-Sépulcre pendant un an. C'est le suel lie, avec le Golgotha proche, où toute être humain peut être nommé dans la prière orthodoxe.

Nous vivons une époque et un temps de grande difficultés humaines, économiques, professionnelles, internationales. Si vous pensez qu'un prêtre israélien, juif de naissance et servant de multiples cultures pour affirmer le Règne de Dieu dans notre société a du sens, merci pour vos dons.

Bonne et sainte fin de l'an (international) 2011 à l'approche des saintes fêtes de la Nativité, de Hanouccah et de la Théophanie.

av aleksandr